vendredi 9 juillet 2010

Peer To Peer ou Pire to Pire ?

La diffusion de contenu illégal ou HADOPI, la pire des solutions ?

Nous l'avions anticipé dans ce Blog : la lutte contre le piratage par transfert de fichiers Peer to Peer (d'utilisateur à utilisateur) n'a pas commencée (retard, impossibilité technique, coût,...) qu'elle a déjà eu ses effets pervers attendus.

Le pire pas le Peer

Le premier effet de l'intimidation : efficace ! mais...

Il est très probable que la 'peur du gendarme', même s'il n'existe pas encore en l'occurrence, ait eu un effet. Les utilisateurs ont réduit leur utilisation du Peer to Peer.

La nature ayant horreur du vide, les services de Streaming se sont développés. Le Streaming, c'est la diffusion de contenu multimédia en flux : le fichier n'est pas téléchargé, il est vu en ligne.

Les utilisateurs ne stockent plus les fichiers chez eux mais sur des serveurs de ces sociétés... qui se font payer pour l'hébergement en facturant l'accès aux fichiers (pour un accès illimité le plus souvent).

Non seulement l'accès au contenu est plus rapide et plus simple mais en plus il profite à des sociétés qui n'ont aucun lien avec les ayant-droits !

Avant le crime était gratuit, maintenant il rapporte !

La licence globale

La fameuse licence globale était le principe d'un abonnement donnant droit à un accès libre et illimité au contenu. Les ayant-droits auraient donc perçu des sommes rondelettes...

Mais cette solution, avec les problèmes qui existent, n'a pas plu...

Donc les sociétés d'hébergement de fichiers (entre autres) l'ont inventé à leur place : c'est tout perdu pour les uns et tous gagnants pour les autres... mais comme on l'attendait...

La preuve de l'intérêt de la licence globale

S'il fallait démontrer aux détracteurs de la licence globale que la solution était la bonne, il suffit de mesurer le succès de ces solutions 'pirates' : c'est une licence globale illégale, mais c'est exactement le principe. Et il marche !

On voit donc que les députés et bientôt le gouvernement vont comprendre et ouvrir leurs oreilles vers d'autres voix que celle de la SACEM et autres représentants de gestionnaires de droits qui vivent de la collecte et du contrôle (pensaient-ils même faire une bonne affaire en exploitant la répression avec HADOPI ?)...

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